Le Blog-Notes du 20 juillet

LES FAITS. Leclerc a lancé vendredi son offre de streaming musical sous la marque Réglo Musique. Au programme, selon l’enseigne : des « millions de titres » et un prix de 9,99 € par mois.

Pour Leclerc, la musique est une nouvelle diversification. Comme toujours en la circonstance, une même question se pose : qu’apporte au marché le nouvel entrant ? Face aux historiques Deezer ou Spotify et au récent Apple Musique (mais fort légitime eu égard à l’écosystème bâti autour d’Itunes), difficile de bien apprécier l’apport de Leclerc…

Une certitude : côté légitimité, l’enseigne est loin de ses concurrents. Sans lui faire offense, c’est une réalité facile à comprendre ! Pour autant, l’idée de jouer la MDD du marché est-elle condamnable ? Non, d’évidence. Pour autant, il faut s’en donner les moyens en proposant un mix prix-produit digne d’une MDD.

Habitués à casser les prix (voire les repères de prix des consommateurs, comme cela avait pu être le cas sur la bijouterie en son temps), ici Leclerc ne casse pas grand chose. A 9,99 € prix de base, l’enseigne est dans le match. Mais pas fondamentalement mieux-disante.

Certes, l’espace de quelques mois (jusqu’à la fin de l’année), les clients de l’enseigne se verront ristourner 4 € par mois sur leur carte de fidélité. Ce qui ramènera l’abonnement à 5,99 €. Pour le coup, un prix compétitif qui compense la moindre légitimité ! Mais, passé la période subventionnée, qu’en sera-t-il ? Leclerc intéressera-t-il vraiment les consommateurs de musique ? Pas sûr. Sauf, bien sûr, à prolonger durablement la « subvention » de 4 € par mois. Ce qui, pour le coup, ferait vraiment de Leclerc le casseur de prix qu’il a toujours voulu être.

LES FAITS. Une mesure pour lutter contre la « pollution visuelle » interdit désormais les panneaux publicitaires dans les communes de moins de 10 000 habitants. Une loi qui concerne au premier chef les indications pour les commerces et les services.

Sur le fond, on peut comprendre l’idée sous-jacente : supprimer la publicité sur le bord des routes au nom d’une forme d’harmonie visuelle. Après tout, pourquoi pas… Pour autant, on peut également s’interroger sur la « pollution visuelle » plus largement : les panneaux publicitaires y contribuent-ils davantage que les bâtiments eux-mêmes situés en entrée de ville. Rarement des réussites architecturales…

Mais, au-delà, une nouvelle fois, c’est la méthode qui surprend. Peut-être même qui… choque. Pourquoi en effet créer une différence entre communes de plus de 10 000 habitants et de moins de 10 000 habitants ? La « pollution visuelle » y est-elle différente ? De deux choses l’une : ou les panneaux dégradent les paysages et il convient de les supprimer partout ; ou tel n’est pas le cas et il convient de les autoriser partout, à la nuance près évidemment de zones classées.

Ensuite, second étonnement : une nouvelle fois, la « règle du jeu économique » change en cours de partie. Certains commerçants qui vivent du flux généré par la publicité extérieure (pizzeria, activités de loisirs, etc.) se plaignent de la disposition, invoquant que leur activité va en pâtir gravement. Ce qui revient à affaiblir, par la réglementation, des activités économiques qui, jusqu’à lors, fonctionnaient normalement. Et dont la valeur va mécaniquement s’éroder. Injuste.

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