Le Blog-Notes du 7 juillet

LES FAITS. Michel et Augustin, les autoproclamés « trublions du goût » ont réussi un incroyable buzz : leurs deux émissaires (des commerciaux de la marque) sont parvenus, grâce à un incroyable marketing viral sur les réseaux sociaux, à rencontrer le PDG de Starbucks à Seattle pour lui présenter la marque.

Difficile de passer à côté du buzz de Michel et Augustin, deux experts en la matière ! Et de nombreux enseignements à tirer de cette expérience. En premier lieu, c’est une leçon pour nombre d’entrepreneurs qui peinent parfois à « sortir du cadre ». Alors que c’est clairement une vertu aujourd’hui. Pour s’en convaincre, une seule question : quel chef d’entreprise accepterait spontanément de « missionner » deux commerciaux jusqu’à Seattle sans avoir la certitude d’obtenir un rendez-vous ? En ce sens, Michel et Augustin sortent du cadre !

Le second enseignement est « RH ». L’entreprise contemporaine doit libérer les énergies et encourager les initiatives de ses collaborateurs. Ce qui, naturellement, impose un regard différent sur le recrutement et le management. Faut-il « normer » les missions ou, au contraire, encourager une forme de « création » ? Au fur et à mesure de leur déplacement, les deux commerciaux de Michel et Augustin ont clairement « inventé leur mission ». Et le simple fait qu’ils l’aient réussie légitime à postériori la démarche.

Enfin, troisième enseignement : la puissance des réseaux sociaux. Que pouvaient deux commerciaux d’une PME française à Seattle face à l’empire Starbucks ? Sur le papier, bien peu. Mais en utilisant à leur profit la force des réseaux sociaux, ils ont décuplé la leur. Et atteint leur objectif. Le tout avec un niveau d’investissement incroyablement modeste eu égard au résultat.

LES FAITS. Nouvelle crise agricole avec, en point d’orgue, des destructions de magasins en fin de semaine dernière dans l’Ouest et le Nord de la France.

Une nouvelle fois, ça gronde dans les campagnes… Sur le fond, le malaise paysan est une réalité. Les revenus sont insuffisants et les perspectives d’avenir complètement floues pour nombre d’exploitants. Incontestable.

Mais, une nouvelle fois, en ciblant prioritairement les grandes surfaces, le syndicalisme agricole détourne les agriculteurs des véritables problèmes. Et, accessoirement, épargne le politique qui porte pourtant une importante part de responsabilité.

Schématiquement, des décennies de politique agricole orientée sur la production plus que sur la commercialisation (avec ses impératifs de compétitivité notamment) ont maintenu l’agriculture française sous cloche. Désormais la libéralisation des marchés (la dernière en date étant le lait) exposent les filières françaises à ce à quoi elles n’étaient pas préparées : la compétition.

Des structures de production trop modestes (donc incapables de jouer l’effet de taille), des distorsions dans les coûts de production entre pays, voilà les problèmes principaux. Et c’est bien en ce sens que les responsables syndicaux ou politiques portent une responsabilité autrement plus importante que les enseignes.

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